Notre réaction face aux propos de la Ministre Bertieau
Suite aux propos inacceptables de la Ministre Bertieaux partagés ce jour par la FEF, Martin Casier, député socialiste largement engagé dans la lutte contre la – pourtant très réelle - précarité étudiante, et premier signataire de la résolution interparlementaire visant à lutter contre la précarité étudiante adoptée au PFWB (https://archive.pfwb.be/1000000020cd0a6) a réagi ce jour.
Martin Casier, député socialiste, a déclaré:
Nous avons pris connaissance d’une vidéo « étonnante » dans laquelle la Ministre remet en question la précarité étudiante, la qualifiant de « concept inventé »… Ces propos n’ont pas manqué d’inquiéter les principaux intéressés à savoir les étudiants.
Nous invitons madame Bertieaux à reprendre pieds avec la réalité.
Nous regrettons que la passation d’informations n’ait pas été optimale lors du passage de témoin au Gouvernement.
Nous ne manquerons pas de vous informer utilement et urgemment des témoignages de dizaines d’acteurs de terrain audtionnés dans ce Parlement pour dresser le tableau de la précarité étudiante.
Nous vous incitons à vous plonger dans les travaux ayant abouti à la résolution interparlementaire visant à lutter contre la précarité étudiante (co-signée et adoptée par votre groupe), dans les études scientifiques (cfr. Études BDO avant la crise), dans le memorandum du CREF (qui fait de la précarité et du bien-être des étudiant une de ses priorités) ;
Surtout, nous invitons à aller à la rencontre des étudiant.e.s pour entendre leur réalité
Quelques chiffres : Selon l’enquête BDO, en quinze ans, le nombre d’étudiants allocataires du CPAS a été multiplié par sept démontrant ainsi l’expansion de la précarité dans le milieu étudiant. Un étudiant sur quatre travaille pour payer ses études, avec des conséquences négatives sur leurs parcours académiques.
Depuis la situation s’est aggravée notamment du fait des crises successives. Un indicateur : entre septembre 2018 et septembre 2022, le nombre d’étudiants bénéficiant d’un revenu d’intégration sociale a progressé de 20 %, passant, en chiffre absolu, de 21.254 à 25.500 étudiants. Ils étaient seulement 8.503 à obtenir cette aide financière quinze ans auparavant. Autre signe qui ne trompe pas, les files devant les épiceries sociales durant la crise...